Elections législatives : l’attentisme inquiet des entreprises de transport
28 août 2024
Jean-Marc Rivéra, délégué général de l’OTRE a été interrogé par le Bulletin des Transports et de la Logistique à propos de la situation gouvernementale inédite liée aux élections législatives : « En effet, nous sommes encore dans l’attente de la nomination d’un nouveau premier ministre. De celui-ci dépendra beaucoup, on pense notamment aux nombreuses réformes et textes en cours, qui concernent directement les entreprises de transport.«
« Déjouant tous les pronostics, le Nouveau Front Populaire(NFT) est arrivé en tête devant le camp présidentiel et le Rassemblement National (RN) au second tour des législatives anticipées le 7 juillet. Gabriel Attal reste en poste le temps qu’un successeur soit nommé à Matignon. Divisé en trois blocs sans majorité, le risque de paralysie parlementaire est réel. Difficile de rassurer des entreprises de transport déjà inquiètes.
C’est une situation inédite sous la Ve République. L’Assemblée nationale se retrouve sans majorité, divisée en trois blocs de taille comparable, entre la gauche (182), la coalition présidentielle (168) et l’extrême droite (143). Les Républicains (LR) résistent avec leurs 45 élus, malgré cette tripolarisation. Dans l’attente de la nomination d’un nouveau locataire à Matignon, le gouvernement de Gabriel Attal est condamné à expédier les affaires courantes. Pendant ce laps de temps qui peut durer au-delà des Jeux Olympiques et
Paralympiques, les dirigeants d’entreprise sont dans l’expectative.
Au lendemain du second tour, le Medef a choisi de s’exprimer. « Le moteur de la croissance ne pourra se rallumer que si le pays poursuit une politique économique lisible et stable, garante de la compétitivité des entreprises et seule capable de restaurer la confiance et d’assurer l’emploi », a indiqué dans un communiqué, l’organisation patronale présidée par Patrick Martin. »